moyen simple d’agrandir les zones de culture – gestion efficace – des méthodes de production compatibles sont un avantage
Dans une communauté d’assolement, plusieurs exploitations regroupent leurs terres ouvertes pour y définir une rotation commune des cultures. Une communauté d’assolement peut être formée avec ou sans création d’une communauté partielle d’exploitation pour la culture des champs (ou d’une communauté d’exploitation).
Une communauté d’assolement permet d’optimiser l’exploitation des terres ouvertes disponibles en augmentant la surface pour des cultures déterminées sans prendre sur d’autres surfaces (p. ex. prairies écologiques ou autres surfaces de compensation).

«La première année a sans doute été plus difficile pour nous qu’avant, lorsqu’on travaillait chacun de son côté, jusqu’à ce qu’on se soit habitués à la nouvelle donne. Mais dès la deuxième année, on a vu qu’on était devenus beaucoup plus performants.»
«Les exploitations doivent avoir une certaine grandeur pour pouvoir produire de manière rentable sur la durée, ou alors il faut s’engager dans une production de niche.»
«On remarque qu’on est devenus beaucoup plus efficients avec la communauté d’assolement, aussi bien pour les grandes cultures que pour la culture fourragère.»
«On a vite décidé ensemble qu’on n’allait pas compter chaque minute – on s’aide jusqu’à ce que le travail soit terminé.»
«C’est sûr qu’on doit avoir un peu les mêmes idées sur la manière de gérer une entreprise, être sur la même longueur d’onde. Mais on ne doit pas forcément faire tout pareil, on peut aussi être complémentaires.»
Une communauté d’assolement est une bonne forme de collaboration si les conditions suivantes sont remplies:
- besoin de changement en ce qui concerne la charge de travail, les liquidités, le capital-machines et les coûts-machines, le temps libre et les vacances ;
- beaucoup de petites parcelles mal groupées, difficiles à exploiter et qui ne permettent pas d’utiliser le potentiel des machines modernes ;
- des collègues ou des voisins avec lesquels on peut envisager une collaboration (plus étroite) et dont la rotation de cultures peut être combinée utilement avec la propre rotation de cultures.
Informations supplémentaires sur les Conditions préalables pour une communauté d’assolement (pdf)
Informations sur la Marche à suivre pour une communauté d’assolement (pdf)
Les aspects suivants sont importants pour la réussite d’une communauté d’assolement:
- volonté de coopérer, bonne communication, transparence par rapport à la propre situation;
- compatibilité au niveau des formes de production et des types de paiements directs;
- répartition claire des responsabilités et bonne organisation du travail, discussions régulières et enregistrements fiables.
L’accompagnement/le suivi régulier par un spécialiste externe peut contribuer au succès durable d’une communauté d’assolement.
Informations supplémentaires sur les Conditions préalables pour une communauté d’assolement (pdf)
Informations sur la Marche à suivre pour une communauté d’assolement (pdf)
Conditions juridiques à respecter pour la création d’une communauté d’assolement:
- les exploitations associées sont éloignées, par la route, de 15 km au maximum;
- sans communauté ou communauté partielle d’exploitation, les comptes doivent être tenus individuellement et les paiements directs sont versés directement aux exploitations associées;
- des différences au niveau des modes culturaux/des labels doivent être considérées avec soin.
Des contacts noués suffisamment tôt et suivis avec les services compétents, les vulgarisateurs et les acheteurs sont cruciaux pour la mise en œuvre des exigences multiples liées à une communauté d’assolement, d’autant que les bases légales peuvent différer d’un canton à un autre.
Informations supplémentaires sur les Modalités de sortie pour une communauté d’assolement (pdf)
Informations supplémentaires sur les Modèles de contrat pour une communauté d’assolement (pdf)
Concernant la durée d’une communauté d’assolement, on retiendra ce qui suit:
- une communauté d’assolement doit être constituée pas à pas (prévoir environ trois ans), puis avoir du temps pour se développer (planification dans les grandes lignes sur six ans);
- une communauté d’assolement peut être formée pour une durée déterminée mais aussi indéterminée; dans le dernier cas, il importe de convenir des délais de résiliation clairs pour assurer la sécurité de la planification;
- les modalités de sortie (motifs de résiliation, répartition des actifs, etc.) doivent être réglées dans le détail au préalable.
Informations supplémentaires sur la Durée d’une communauté d’assolement (pdf)
Informations supplémentaires sur les Modèles de contrat pour une communauté d’assolement (pdf)
Informations supplémentaires sur les Modalités de sortie pour une communauté d’assolement (pdf)
On trouvera d’autres renseignements sur les communautés d’assolement:
- en discutant avec des collègues qui ont une certaine expérience en la matière;
- en contactant des services de consultation/vulgarisation spécialisés et des spécialistes, qui pourront aider à planifier le projet et à le mettre en œuvre.
Lorsque des individus travaillent ensemble, des problèmes de toutes sortes peuvent se présenter: des accidents se produisent, des erreurs sont commises et des accords enfreints, des divergences de vues et des malentendus survien-nent, etc. Ces choses arrivent et ne doivent pas forcément inquiéter, mais il est capital de réagir correctement pour éviter qu’un incident mineur ne se solde au final par un dysfonctionnement coûteux, ou qu’une dispute au sujet de telle ou telle situation s’éternise.
Voici quelques ressources qui peuvent vous aider à gérer des conflits.
Site Interne Théorie du conflit
Comment éviter les conflits ?En cas de conflit majeur ou chronique, les mesures suivantes peuvent être prises en fonction du degré de gravité:
1. La confiance et la communication sont encore intactes au sein de la communauté:
Organiser une discussion entre personnes concernées. Prévoir suffisamment de temps dans un lieu où l’on n’est pas dérangé. Pendant la discussion, être particulièrement attentif à une culture de communication franche et loyale. Vérifier l’adéquation des mesures prises, le cas échéant, lors d’une période d’essai, analyser leurs effets et les adapter si nécessaire. Selon le cas, inviter un expert externe à l’une des réunions, qui pourra donner un retour d’information général sur les attitudes et les styles de communication.
2. La confiance et la communication sont entamées, mais fonctionnent encore plus ou moins:
Organiser une discussion entre tous les associés pour régler le problème à l’interne si possible. Pendant la discus-sion, être particulièrement attentif à une culture de communication franche et loyale. Convenir à l’avance des ob-jectifs de la réunion et consigner les résultats. Vérifier l’adéquation des mesures prises, le cas échéant, lors d’une période d’essai, analyser leurs effets et les adapter si nécessaire. Ici aussi, il peut être utile de solliciter le soutien d’un expert externe.
3. La confiance a souffert et une communication ouverte n’est plus assurée:
Solliciter un soutien professionnel (médiation, coaching, arbitrage) pour la résolution du conflit et obtenir pour cela l’accord explicite de tous les associés. Clarifier avec l’expert externe les objectifs de la consultation et convenir d’un calendrier et d’un budget. Participer de manière constructive au programme proposé par l’expert et s’employer avec sérieux à la mise en oeuvre les mesures décidées.
4. La confiance est rompue et la communication ouverte ne fonctionne plus:
Examiner d’abord à l’aide d’un coaching ou d’une médiation si la communauté a encore une chance de survie. Si oui, procéder comme au point 3. Si non, ne pas hésiter à envisager la sortie d’un associé ou la dissolution de la communauté. Faire appel impérati-vement à un professionnel, car dans les deux cas de figure, une communication ouverte et franche est plus que jamais cruciale. Le plus souvent, il faut le soutien d’un modérateur/coach et d’un fiduciaire/conseiller d’entreprise. L’investissement en vaut la peine dans tous les cas. En effet, une fin chaotique et litigieuse qui s’éternise coûtera non seulement beaucoup plus cher, mais laissera aussi de profondes blessures. En cas de dissolution, suivre le programme proposé par l’expert de manière constructive et mettre en oeuvre les mesures et les tâches décidées diligemment et avec sérieux. Si la dissolution est menée correctement et rapide-ment, les ex-associés pourront se remettre sur pied beaucoup plus rapidement et reconstruire leur avenir sans en-combre.
Foire aux questions
Même si les avantages d’un meilleur agencement des terres et de parcelles plus grandes paraissent évidents, un assolement commun n’est pas sans risques. Avant de vous décider, vous pouvez observer les terres de votre voisin et sa façon de travailler et en tirer vos conclusions. Bien sûr, des surprises sont toujours possibles, mais la gestion de conditions météorologiques difficiles ou alors, justement, de nuisibles et de maladies des plantes fait partie des défis de l’agriculture. Si vous hésitez à vous engager dans une collaboration de longue durée, vous pouvez commencer par un simple partenariat de rotation des cultures pour une durée minimale (p. ex. 5 ans). Si la collaboration ne fait pas ses preuves, vous pourrez vous retirer sans grand mal à l’expiration de ce délai.
Les cantons exigent un contrat écrit pour les communautés PER et d’assolement. Vous trouverez généralement des modèles de contrat sur les sites web des offices cantonaux de l’agriculture. Si vous avez des problèmes pour la formulation du contrat ou que vous ne savez pas comment régler certaines choses, il vaut la peine de consulter un spécialiste.
Oui, il est en principe possible de former une communauté d’assolement avec des terres qui dépassent la frontière cantonale. Il se peut cependant que les cantons voisins aient des exigences légèrement différentes concernant les communautés PER ou d’assolement, n’utilisent pas le même système pour l’enregistrement des données d’exploitation et procèdent différemment pour l’organisation et la mise en œuvre des contrôles IP. Il faut donc contacter à temps les services compétents des offices cantonaux de l’agriculture, afin de discuter de la situation et de clarifier quels documents et quelles données fournir à quels organes afin d’éviter toute complication.
Exemples pratiques
Communauté d‘assolement Müller-Leibundgut (SO)
Fruchtfolgegemeinschaft - Alle Praxisbeispiele (PDF) Contact biogmües-abo.ch GmbH Goltern 20 4578 Solothurn www.biogmues-abo.ch ...
Communauté d’assolement – Le grillon Orges (VD)
Contact Nicolas Pavillard Association du Grillon Montavaux 1430 Orges VD Informations ...
Communauté d‘assolement Müller-Leibundgut (SO)
Fruchtfolgegemeinschaft - Alle Praxisbeispiele (PDF) Contact biogmües-abo.ch GmbH Goltern 20 4578 Solothurn www.biogmues-abo.ch ...
Communauté d‘assolement (au sein d’une communauté d‘exploitation) Bachmann et Schläpfer-Fritschi, Flaach (ZH)
Fruchtfolgegemeinschaft - Alle Praxisbeispiele (PDF) Contact Ernst und Madeleine Bachmann Wydhof 8416 Flaach www.wydhof.ch ...