Le but de l’amortissement est double :

• d'une part faire apparaître au bilan la valeur comptable d'un bien en tenant compte de la diminution de valeur périodique;
• d'autre part répartir les investissements sous forme de charges ou de coûts sur le nombre de périodes d’utilisation.

Dans la comptabilité de gestion agricole, l'amortissement est pratiqué généralement de façon linéaire, c'est-à-dire avec des montants annuels de même hauteur. L'amortissement dégressif (avec un taux d'amortissement annuel décroissant) ou l'amortissement progressif (avec un taux d'amortissement annuel croissant) sont rares.

Pour les bouclements fiscaux par contre, les amortissements se font souvent en pourcentage de la valeur comptable, c.-à-d. de manière dégressive. Contrairement à la comptabilité d'exploitation, dans laquelle les annuités d'amortissement (linéaire) ou les taux d'amortissement (dégressif) sont constants, les taux d'amortissement annuels peuvent être adaptés dans le but d'optimiser la fiscalité.

Dans les Comptes économiques de l’Agriculture (CEA), le terme de « consommation de capital fixe » (assimilable à la notion « d’amortissement » dans la comptabilité d’entreprise) correspond à la perte de valeur (dépréciation) subie par le capital fixe (bâtiments, machines, installations fixes, plantations pérennes, logiciels) au cours de la période considérée par suite d’usure normale et d’obsolescence prévisible, y compris une provision pour pertes d’actifs fixes à la suite de dommages accidentels assurables. La dépréciation des actifs fixes correspond à l’amortissement linéaire ou géométrique (selon la catégorie d’actif fixe) de leur valeur de renouvellement tout au long de leur durée d’utilisation usuelle. Dans les CEA, la consommation de capital fixe est valorisée aux prix de renouvellement et elle est calculée pour tous les actifs fixes, exceptés les animaux de rente (qui fournissent une production de façon répétée).