La check-list

Comment dois-je procéder pour construire mon étable ? Que dois-je savoir et à quoi dois-je faire attention ?

Dans les régions de montagne, la réalisation d’étables orientée vers l’avenir et bon marché représente un véritable défi. Les contraintes topographiques des sites de construction possibles, les longues distances de transport, les exigences élevées posées à la structure porteuse en raison des lourdes charges de neige et les grands volumes de stockage nécessaires ne sont que quelques-unes des difficultés rencontrées dans ces régions.

Il existe néanmoins des réflexions de fond, des procédures et des solutions de construction qui favorisent la construction d’une étable à moindre coût. Nous avons établi pour vous une check-list qui vous aidera à intégrer ces points – lorsque cela est possible – dans votre projet de construction.

Consultez nos conseils pour réduire vos coûts!

  • Accorder suffisamment de temps à la planification du projet. L’optimisation des équipements des étables est un processus continu. Pour cela, il faut faire appel à des experts indépendants,
  • Réfléchir à la stratégie et au concept d’exploitation avant la planification, faire appel au conseil agricole,
  • Réfléchir avec la famille et le conseil aux besoins qui découlent de la stratégie d’exploitation et, sur cette base, formuler des exigences pour les constructions,
  • Examiner précisément les infrastructures de bâtiment disponibles et choisir ce qui convient au concept d’exploitation prévu,
  • Procéder à une étude approfondie des variantes, y compris des estimations de coûts, comparer les avantages et les inconvénients,
  • Clarifier le cadre financier/les possibilités de financement (revenu agricole) suffisamment tôt dans un avant-projet et en discuter avec les bailleurs de fonds,
  • Collaborer assez tôt avec les autorités et les parties prenantes (Office de l’agriculture, aménagement du territoire, protection de la nature, protection du paysage). Faire des demandes préalables,
  • Travailler avec des entreprises locales qui ont de l’expérience dans la construction agricole et qui ont éventuellement déjà travaillé entre elles,
  • Demander des offres à la concurrence et les comparer éventuellement avec l’aide d’un spécialiste indépendant,
  • Utiliser ses talents de négociateur – le cas échéant, faire appel à une aide professionnelle. S’appuyer sur les contacts existants,
  • Conclure des contrats d’entreprise et créer ainsi des conditions claires,
  • Contrôle serré des coûts pendant la construction.
  • Construire sur l’ancien site : sous-sol connu et pas de nouvelle desserte à construire,
  • Dans le cas d’un nouveau site, analyser le terrain de construction ainsi que les nuisances dues aux infrastructures proches (chemins de fer, lignes à haute tension, etc.),
  • Lors du choix du site, prendre en compte l’intégration dans le paysage,
  • Comparer les coûts de démolition de l’ancien bâtiment aux coûts d’aménagement et aux incertitudes d’un nouveau site,
  • Ne pas construire dans une zone à risque, car les contraintes de construction entraînent des coûts supplémentaires importants,
  • Éviter, si possible, les terrains à trop forte pente afin d’économiser les coûts supplémentaires liés à l’excavation, à la stabilisation des pentes et à la construction.
  • Choisir une structure de bâtiment aussi simple que possible,
  • Les étables à plusieurs bâtiments sont en principe moins chères que les constructions à un seul bâtiment, grâce à des structures porteuses plus simples,
  • Utiliser les structures des bâtiments existants et/ou libérés, en particulier les espaces isolés thermiquement,
  • Ne pas construire des espaces de réserve inutilisés,
  • Une étable froide avec des façades ouvertes réduit les coûts. Elle est bonne pour le climat d‘étable et le bien-être des animaux. Tenir compte de la situation, du vent et des conditions météorologiques et prévoir des dispositifs de protection simples et mobiles,
  • Les toits à un pan sont plus avantageux que les toits à deux pans (toits à pignon), l’intégration dans le paysage doit être clarifiée en raison de l’aspect du site,
  • Choisir un système d’élevage nécessitant peu de surface, optimiser les zones fonctionnelles (bien-être des animaux, émissions et gestion du travail),
  • Les sols plats sont moins chers que les sols sur caillebotis avec des canaux de collecte. Mettre en place un écoulement rapide de l’urine (rigole de collecte d’urine, pente transversale, évacuation automatique régulière du fumier) ; donne droit à des contributions.
  • Etudier la possibilité de réutiliser d’anciens composants, équipements et matériaux,
  • Vérifier l’utilisation d’équipements et de biens mobiliers d’occasion,
  • Renoncer au «luxe inutile», c’est-à-dire n’acquérir que des technologies qui réduisent clairement la charge de travail et qui sont utilisables de manière économique,
  • Utiliser le moins de béton possible – uniquement là où c’est absolument nécessaire – car le marché est souvent monopolistique et les coûts de transport élevés en raison des difficultés d’accès,
  • Utiliser des matériaux favorisant les prestations propres lors de la construction comme le bois, le gravier, les briques, la laine de roche et la laine de verre. Si vous utilisez votre bois, prévoyez le temps nécessaire pour l’abattage, le séchage, etc.,
  • Choisir des équipements robustes et facilement réparables par l’utilisateur ou offrant un bon service après-vente,
  • Intégrer la rentabilité sur toute la durée de vie des matériaux,
  • Adopter le principe «moins c’est plus» – il profite aussi à l’environnement.
  • La prestation propre n’a de sens que si des heures coûteuses d’ouvriers spécialisés ou de direction peuvent être remplacées par un investissement en temps raisonnable pour une qualité identique,
  • Se donner le temps de travailler soi-même – éventuellement construire par étapes et réduire l’activité secondaire (tenir compte de la diminution des revenus lors du financement),
  • Ne pas négliger les travaux sur l’exploitation. Si, par exemple, la gestion du troupeau en pâtit, le travail personnel aura un effet boomerang,
  • Prévoir un travail personnel réaliste et prudent afin de ne pas se laisser déborder,
  • Clarifier la possibilité d’obtenir de l’aide dans l’entourage,
  • Examiner l’engagement de groupes de bénévoles (par exemple, volontaires montagne),
  • Utiliser des matériaux favorisant les prestations propres (voir aussi Matériel/aménagement).
  • Les communautés d’exploitation, de branche d’exploitation ou d’étable peuvent conduire à des groupes plus importants par catégorie animale et donc à des coûts de construction/UGB plus bas,
  • Plus le nombre d’animaux augmente, plus la charge de travail/UGB diminue sensiblement,
  • L’utilisation du bâtiment/des bâtiments peut être optimisée,
  • L’allègement de la charge de travail au quotidien peut permettre de réduire les coûts consécutifs liés à la santé,
  • Les coopérations apportent du savoir-faire aux exploitations  et améliorent leur rentabilité.
  • Penser à la réduction de la charge de travail et des coûts d’exploitation grâce à l’amélioration des processus de travail,
  • Penser aux faibles coûts d’entretien et de renouvellement grâce à la longévité des bâtiments, des matériaux et des équipements,
  • Penser à la réduction des coûts de la santé des animaux grâce à l’amélioration du bien-être des bêtes et du climat d’étable,
  • Penser à la réduction des coûts de santé grâce à l’amélioration de la sécurité au travail et de la santé des travailleurs/de la famille,
  • Estimer les éventuels coûts de démantèlement et d’élimination des déchets et les inclure dans la décision relative au projet.