Description

Le terme d’ « agroforesterie » désigne l’association d’arbres avec des cultures arables ou herbagères. Il comprend les systèmes traditionnels tels que les vergers haute-tige, les châtaigneraies, les pâturages boisés ou encore les systèmes modernes « alley cropping ». Les composants arbres et cultures sous-jacentes utilisent les ressources telles que l’eau et les nutriments de façon différenciée dans le temps et l’espace. En Suisse, des paysans innovants ont « redécouvert » et développé ces dernières années la culture associée d’arbres fruitiers et de cultures basses telles que baies, légumes ou céréales comme le alley cropping. (Source : Présentation de Johanna Schoop AGRIDEA)

Pour la planification et l’installation d’un système agroforestier il faut (source : Bioactualités; Brochure sur l’agroforesterie) :

  • une densité d’arbres de 50 à 100 par hectare. La plantation d’arbres fruitiers haute-tige ou de noyers donne droit à des paiements directs si les conditions de compensation écologique sont respectées.
  • Le choix de la parcelle devrait recevoir relativement beaucoup de précipitations avec une répartition régulière sur la période de végétation. La parcelle ne devrait pas présenter de mouilles, si c’est le cas, il faut adapter les espèces en fonction. Elle ne devrait pas être menacée par des gels précoces ou tardifs dans le cas d’une plantation de fruitiers. Il faut privilégier un sol profond, sans couche compactée, pour que le racines puissent passer
  • Le choix des espèces va dépendre de la direction que le producteur veut prendre et des conditions pédoclimatiques locale : soit pour faire de la production fruitière extensive, soit pour faire du bois d’œuvre, de qualité, de finition ou pour produire du BRF (Bois Raméal Fragmenté) en conduisant les arbres en tétard. Ces choix vont définir quels vont être les distances entre les arbres dans la rangé et entre les rangées d’arbres. Ces rangées sont généralement espacées d’une vingtaine de mètre à plus de 40 mètres. La distance entre les lignées d’arbres va dépendre surtout de la largeur de la plus grande machine agricole utilisée sur la parcelle (pour la Qualité II aux contributions à la biodiversité, la distance ne doit pas dépasser 30m). Pour les distances sur la rangée, cela peut aller jusqu’à plus de dix mètres si des arbres de forêts sont plantés.
  • L’orientation des rangées d’arbres dépend du projet. L’orientation idéale et à privilégier pour minimiser l’ombre portée sur les cultures est un axe nord-sud. Cependant suivant la topographie, il faut parfois changer l’orientation des rangées pour éviter des problèmes. Une bande de minimum 2 mètres de largeur ne doit pas subir de travail du sol. Pour une prairie, la plantation des lignes peut tenir compte de la topographie du terrain.

Il est à noter qu’il n’y a pas de modèle unique pour un tel système. Se renseigner auprès de conseillers spécialisé dans ce domaine ainsi que sur des forums ou dans des livres permet de faire les meilleurs choix pour sa situation.

Avantages

Protection contre l’érosion
Diminution des émissions de nitrate dans les nappes phréatiques (« Filet de sécurité » créé par les racines des arbres qui retiennent les nutriments)
Augmentation de la séquestration de carbone grâce aux cultures de longue durée.
Augmentation de la biodiversité sur les terres agricoles
Diminution des intrants
Vision à court (culture annuelle) et long terme (les arbres)
Même rendement qu’une culture sans agroforesterie malgré une perte de 3% de surfaces par hectare.
Microclimat bénéfique pour la culture annuelle grâce aux arbres

Risques

Perte de rendement au début également quand les arbres deviennent grand
Mauvais choix dans les espèces d’arbres

Contributions

Des contributions sont en discussion dans le cadre du projet 77a pour de plus amples informations se référer au site d’AGRIDEA sur l’agroforesterie.

Pour des arbres fruitiers haute-tige : 13.50 CHF par arbre en QI ; 31.50 CHF pour QII ; 5 CHF par arbres pour une mise en réseau

Pour des noyers : 13.50 CHF par arbres en QI ; 16.50 CHF par arbres en QII ; 5 par arbres pour une mise en réseau.

Si SPB spécifique à la région dans les bandes herbeuses sous les arbres : 1’000 CHf pour une mise en réseau.

Pour connaître toute les Contributions à la biodiversité

Coûts

Achat des arbres (le coût varie selon l’âge de l’arbre)

Matériel de protection, liés au travail supplémentaires (taille, élagage, entretien de la bande sous les arbres…)

Réseau de sites de démonstrations d’agroforesterie au Québec

Article sur l’agroforesterie par le ministère de l’agriculture et de l’alimentation française

Article sur l’agroforesterie de Bioactualité

Article sur l’agroforesterie par l’association française d’agroforesterie

Projet agroforesterie

Site suisse sur l’agroforesterie

Association française d’agroforesterie