Description
Le semis direct consiste à laisser une couverture permanente au sol pour éviter le ruissellement et l’impact de gouttes de pluie sur un sol nu. Cela permet de conserver une structure du sol annuellement. C’est technique culturale dans laquelle les semences sont déposées dans un sol non travaillé, recouvert de végétaux ou de résidus végétaux. Une fente est pratiquée par des outils spéciaux pour y déposer la semence. Pour favoriser la germination de la graine, il faut veiller à l’entourer et la recouvrir de terre fine à l’aide d’outils adaptés.
La rotation de culture doit être adaptée à cette technique. Il faut alterner céréales à paille et autres cultures, ainsi que cultures d’automne et de printemps afin de réduire les risques de fusarioses et concurrencer les adventices
Des machines spécifiques sont à acquérir comme un semoir de semis-direct à disques, à dents ou à socs « cross slot » (disques avec lames latérales), un rouleau FACA pour détruire le couvert végétal avant de semer et autres outils cités dans la mesure des couverts végétaux. Il est possible d’acquérir un cultivateur rotatif à axe horizontal et semoir intégré, cependant le coût d’une telle machine reste élevé. En cas de forte présence de résidus de récolte avant semis, il est recommandé de monter des roues en étoiles devant les socs pour écarter la paille.
La maîtrise des adventices peut se faire avec un herbicide non sélectif avant semis et/ou herbicide de contact en post-levée. Pour réduire l’utilisation de produits de synthèses, il est possible d’utiliser des mélanges de couverts végétaux gélifs.
Avantages
Augmentation de la teneur en matière organique |
Gain de temps et réduit les consommations de fuel |
Diminution des charges de mécanisation |
Diminution de l’utilisation des pesticides |
Limitation des pertes de nitrates pendant l’hiver |
Risques
Développement de certaines populations de mauvaises herbes spécifiques |
Risque d’augmentation des populations de limaces au moment de l’implantation |
Augmentation possible de la pression phytosanitaire pour traiter les adventices spécifiques |
Mauvaise gestion du semis direct peut créer de gros risque d’érosion |
Coût élevé du matériel spécifique |
Rendements pouvant être plus faibles la première année |
Contributions
250 CHF/ha et culture principale (période de 2014 à 2021). En cas de renoncement à l’emploi d’herbicide à partir de la récolte du précédent cultural jusqu’à la récolte de la culture principale ayant droit à la contribution, un montant supplémentaire de CHF 200 CHF par hectare et culture principale sera versé.
Le renoncement aux herbicides ne doit pas être forcément fait sur toutes les parcelles sur lesquelles des techniques de travail préservant le sol ont été annoncées.
Dans le cas du semis sous litière et uniquement dans le cadre des contributions pour le non-recours aux herbicides, l’utilisation de la charrue comme moyen de lutte contre les « mauvaises herbes » est tolérée, à condition toutefois de respecter la profondeur de travail de 10 cm au maximum
Fiche technique AGRIDEA sur les contributions les techniques culturales préservant le sol
Coûts
Les coûts de mise en place pour cette mesure sont élevé mais l’efficacité est élevée
L’achat de matériel spécifique peut être très élevé. Le travail effectué par une entreprise permet de réduire les coûts d’achat d’une machine neuve
Coût moyen pour du semis direct : 205.- CHF /ha (sans traitement et semences)